Carla Adra, Chevaline Corporation, Zoé Cosson, First Laid, Juan Ignacio Lopez et Jesse Wallace, artistes et collectifs d’artistes issu.e.s de l’Ecole Supérieure d’Art et de Design (ESAD) de Reims ont effectué une résidence avec les astrophysicien.ne.s du Paris Centre for Cosmological Physics (PCCP).
Pour conclure cette résidence, ils organisent en septembre « Ce qui ne tourne pas, tombe. » , une exposition à l’Espace Niemeyer inscrite dans le parcours hors-les-murs des 70 ans de Jeune Création.
L’Espace Niemeyer ouvrira ses portes du 14 au 25 septembre du lundi au vendredi de 10h à 18h (dernières entrées à 17h).
Vernissage le samedi 12 de 16h-19h.
ENTRÉE LIBRE SUR INSCRIPTION.
Projet financé par la “Bourse Fondation Jean-François et Marie-Laure de Clermont-Tonnerre” pour jeunes artistes.
Le 5 septembre 2019 nous ouvrons les portes de notre usine très particulière, au 10 rue Alice Domon et Léonie Duquet, à un groupe d’artistes. Eux, les artistes, sont des jeunes diplômés d’une école d’art de Reims. Ils acceptent d’entrer et de s’assoir avec nous autour d’une grande table. Nous nous regardons, amusés, curieux. Ce qui va se passer n’est pas clair.
Nous restons assis à cette grande table pendant quelques mois. Nous montrons aux artistes nos objets, nos symboles, nos concepts, nos paradigmes et nos instruments. Nos yeux mécaniques et électroniques. Eux, ils regardent avec leurs curieux, brillants et prennent des notes sur des cahiers noirs.
Nos objets sont inaccessibles et éphémères, souvent incompréhensibles pour la logique et pour l’intuition : trous noirs, quasars, un fond diffus cosmologique. Impossible de les toucher, difficile d’en imaginer une application pratique. Difficile même de les imaginer. Et malgré cela, ils existent.
Après quelques mois, nos invités, les artistes, ont trouvé des fils: la lumière, le temps, la gravité, tourner qui est une variation de tomber, la matière.
Nous quittons cette table avec la sensation claire que, en unissant tous nos yeux, nous avons fait un pas en avant vers la compréhension du Grand Mystère. Et pourtant, comme dans la plus classique des histoires zen, les questions demeurent plus nombreuses qu’avant.